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Origines du nom

Plusieurs versions existent quant aux origines du nom de Roche-à-Bateau.  Certains attribuent le nom à un navigateur étranger qui, lors d’un voyage d’exploration arrivait dans la rade de l’endroit. Du navire qui le transportait, il lui semblait que la ville avait la configuration d’un bateau. Il l’a baptisée Roche-à-Bateau.

Une autre version fait référence à une époque où existait une forte circulation de navires dans le coin. Ceux-ci amenaient des marchandises dans la ville  et en repartant, les ouvriers les remplissaient de pierres afin de faire contrepoids et faciliter la navigation. La combinaison de roches et bateau donnent Roche-à-Bateau.

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Paroisse Saint-Michel Archange

En 1905, certains citoyens de la ville dont Théoguste Bois, Pétion Jean, Laurent et Ativio Dumornay se réunirent chez ces derniers et écrivirent une lettre adressée au Monseigneur Pichon, évêque du diocèse du sud. Dans cette lettre, ils expliquèrent l’attachement des roche-à-batelais à Dieu et à l’Église catholique et lui demandèrent ainsi d’élever la ville au rang de paroisse. L’évêque reçut la requête avec joie et décida dès le mois d’août de la même année d’installer le nouveau curé en la personne du révérend père Rimbert qui était initialement curé de St-Jean du Sud.


La construction de la première église de Roche-à-Bateau et du presbytère débuta en 1918 pour se terminer en 1922. La paroisse était à l’époque dirigée par le Père Henri Jolivert qui avait initié le projet après le départ du Père Rimbert. L’année suivante, la St-Michel fut célébrée pour la première et la dernière fois dans cette nouvelle église. En effet, celle-ci ne résistera pas au cyclone qui balaya la ville en 1924 emportant le Père Jolivert dont les restes ont été inhumées sous l’église. Les cyclones portent un nom seulement depuis 1950.

L’église actuelle fut construite par un prêtre français du nom de Jaffré qui était basé aux Cayes.

Les Oblats sont arrivés à Roche-à-Bateau en 1945.

Le presbytère fut à nouveau détruit en août 1980 par le cyclone Allen et reconstruit la même année.

Deux mots sur les Baptistes

Les baptistes arrivèrent à Roche-à-Bateau en 1937 avec Racilien Guerrier, un ressortissant de St-Jean du Sud suite à un séjour à Cuba. La construction de l’église baptiste actuelle fut achevée en 1972. 

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Devenir commune et le rester

La ville de Roche-à-Bateau fut fondée en l’année 1800 comme quartier de la commune des Coteaux. Elle ne deviendra commune elle-même que vers la fin de l’occupation américaine sous la présidence de Sténio Vincent en 1933.

Dix ans plus tard soit en 1943, Roche-à-Bateau devait perdre son statut de commune pour des motifs nébuleux jamais totalement élucidés. Certains attribueront cette rétrogradation à des éléments jaloux de la ville voisine, Côteaux, qui auraient mal digéré la perte des revenus provenant du secteur commercial roche-à-batelais. Roche-à-Bateau était considérée comme le grenier de la Côte sud d’Haïti.

En 1953, Roche-à-Bateau regagna sa place parmi les communes de la République à la faveur des démarches insistantes du député Henri Gattereau qui l’avait promis à des citoyens roche-à-batelais tels Monretour Jean & Médel Berger en récompense de leur soutien pendant sa campagne l’année précédente.

La petite histoire raconte cet épisode avec un luxe de détails que nous résumons ici.

Le retour de Roche-à-Bateau au rang des communes fut inscrit deux fois à l’ordre du jour de l’assemblée des députés entre 1951 et 1952, mais chaque fois, la tentative échoua. Loulou Bourjolly, sénateur de l’arrondissement des Côteaux et Daniel Fignolé, président de la chambre des députés furent les principaux opposants au projet.

Comme le motif invoqué était l’incapacité fiscale de Roche-à-Bateau, les députés finirent par s’entendre pour que le Ministère des Finances vérifie les recettes respectives des Côteaux et de Roche-à-Bateau. Les résultats furent sidérants car les recettes de la commune des Côteaux ne représentaient qu’à peine le quart de celles de sa voisine.

Le 10 octobre 1953, le Président Paul-Eugène Magloire rendit à Roche-à-Bateau son statut de commune. La nouvelle fut accueillie dans la population avec des effusions de joie. Bandes de rara, branches d’arbres, chants et danses, tous les moyens étaient bons pour célébrer l’événement.

Jean-Baptiste Godard fut nommé maire provisoire de la nouvelle commune. Il fut remplacé l’année suivante par Oscar Julien, secondé par Monretour Jean qui sortirent vainqueurs des élections de 1954.

Roche-à-Bateau devint circonscription électorale en 2005. Le précédent député était un ancien professeur, Oliva Richard

En janvier 2020,  Ostin Pierre-Louis était le député en poste.

Un passé commercial prospère 

Du début du siècle dernier jusqu'à la fin de la première occupation américaine 1915-1934, Roche-à-Bateau était un port prospère par lequel transitaient du sel, du charbon de bois, des fruits et légumes. Les bateaux qui fréquentaient le port venaient aussi se ravitailler en vivres (bananes, arbres véritables, ignames) qui constituent les principales cultures de la région considérée encore aujourd'hui comme le grenier de la Côte sud, de Port-Salut à Tiburon.

La situation géographique de Roche-à-Bateau reste malheureusement l'une de ses pires ennemies. Frappée régulièrement par des cyclones, Roche-à-Bateau fut peu à peu dépouillée de ses infrastructures et de son patrimoine culturel. Le cyclone Hazel, l'un des plus dévastateurs qu'a connu Haïti acheva l'oeuvre de destruction amorcée depuis les années 20 en anéantissant notamment les installations électriques dont elle était partiellement dotée, le service de télégraphie et des maisons Gingerbread comparables à celles de Port-au-Prince ou de Jacmel.

Roche-à-Bateau est aussi la ville où fut fondée la compagnie familiale Larco, basée aujourd'hui à Port-au-Prince et qui produit les Cola Larco.

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